La lumière et la guerre

Jacques Dufresne
Le philosophe doit reconnaître que la guerre ne saurait être arrêtée par la culture. Mais son «peut-être» rejoint la naïveté de ceux qui pensent le contraire. C'est ainsi qu'à la fin de sa vie, Yehudi Menuhin disait avoir pensé, lorsqu'il avait 7 ans, que s'il jouait suffisamment bien du violon, il pourrait mettre fin à la guerre.
La méditation sur l'exemple du sage Solon aurait-elle empêché telle ou telle guerre fratricide d'hier ou d'aujourd'hui? Peut-être pas. Mais, sous prétexte que son efficacité n'est pas garantie, faut-il renoncer à la seule chose dont on ait lieu de croire qu'elle puisse faire obstacle à la violence: la lumière, la chaude lumière qui rayonne des êtres épris de justice?

Autres articles associés à ce dossier

Transparence

Jacques Dufresne


Aristote contemplant le buste d'Homère

Jacques Dufresne

Au Metropolitan Museum de New York, on peut voir un tableau de Rembrandt datant de 1653. Un philosophe, Aristote (~384 ~322), y contemple un poète qu

À lire également du même auteur

Une rétrovision du monde
C‘est dans les promesses d’égalité que Jean de Sincerre voit la premi&egra

Éthique de la complexité
Dans la science classique, on considérait bien des facteurs comme négligeables. C'

Résurrection de la convivialité
Ivan Illich annonçait dès les années 1970 une révolution, litt&eacu

Mourir, la rencontre d'une vie
Si la mort était la grande rencontre d’une vie, que gagnerait-elle, que perdrait-elle &

Bruyère André
Alors qu'au Québec les questions fusent de partout sur les coûts astronomiques li&e

Noël ou le déconfinement de l'âme
Que Noël, fête de la naissance du Christ, Dieu incarné, Verbe fait chair, soit aus

De Desmarais en Sirois
Démocratie ou ploutocratie, gouvernement par le peuple ou par l'argent? La question se po

Le retour des classiques dans les classes du Québec
Le choix des classiques nous met devant deux grands défis : exclure l’idéal




Articles récents